Nouvelle journée de répression sanglante en Syrie malgré l’appel de la Ligue arabe

Damas accepte qu'un représentant de la Ligue arabe vienne en Syrie pour parler de la crise dans le pays. Une crise qui n'a pas connu de répit ce dimanche 4 septembre 2011. Au moins 12 civils ont été tués dans le centre et le nord-ouest suite à la répression, selon des militants des droits de l’homme. Les médias officiels font état de plusieurs morts dans une embuscade à Maharda, centre du pays, dont six militaires, trois civils et trois « terroristes ».

« Je vais exprimer l'inquiétude de la Ligue arabe et je vais écouter », a déclaré ce dimanche son secrétaire général. La ligue s'était réuni d'urgence samedi pour demander à Damas de « mette fin à l'effusion de sang et suive la voie de la raison avant qu'il ne soit trop tard ». Et si les délégués syriens ont rejeté cette déclaration, finalement Nabil-al Arabi pourra se rendre à Damas avec « une initiative de la Ligue arabe » pour résoudre la crise.

Du côté de la communauté internationale, on a plus de mal à s'entendre : Moscou a indiqué que les pays du Brics (Brésil, Russie, Chine et Afrique du sud) étaient opposés à une répétition du « scénario libyen », ils ont demandé que la pression soit mise pour que les Syriens dialoguent entre eux.

Pendant ce temps, sur place, la répression continue : les opposants parlent de 12 morts ce dimanche dans le centre et le nord-ouest, l'objectif de ces opérations sécuritaires serait de traquer le procureur général de Hama dans le centre qui a démissionné en dénonçant les exactions du régime. L'agence de presse officielle Sanaa parle elle de six militaires, trois civils et trois « terroristes » tués toujours dans le centre suite à une embuscade tendue par une « bande armée ».

Dans le même temps, Jakob Kellenberger le président de la Croix Rouge internationale est à Damas.  Il a rencontré le ministre des Affaires étrangères à qui il a demandé un meilleurs accès du CICR aux zones de conflit et aux détenus. Il doit rencontrer lundi le président Bachar el-Assad.

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