« Je vais exprimer l'inquiétude de la Ligue arabe et je vais écouter », a déclaré ce dimanche son secrétaire général. La ligue s'était réuni d'urgence samedi pour demander à Damas de « mette fin à l'effusion de sang et suive la voie de la raison avant qu'il ne soit trop tard ». Et si les délégués syriens ont rejeté cette déclaration, finalement Nabil-al Arabi pourra se rendre à Damas avec « une initiative de la Ligue arabe » pour résoudre la crise.
Du côté de la communauté internationale, on a plus de mal à s'entendre : Moscou a indiqué que les pays du Brics (Brésil, Russie, Chine et Afrique du sud) étaient opposés à une répétition du « scénario libyen », ils ont demandé que la pression soit mise pour que les Syriens dialoguent entre eux.
Pendant ce temps, sur place, la répression continue : les opposants parlent de 12 morts ce dimanche dans le centre et le nord-ouest, l'objectif de ces opérations sécuritaires serait de traquer le procureur général de Hama dans le centre qui a démissionné en dénonçant les exactions du régime. L'agence de presse officielle Sanaa parle elle de six militaires, trois civils et trois « terroristes » tués toujours dans le centre suite à une embuscade tendue par une « bande armée ».
Dans le même temps, Jakob Kellenberger le président de la Croix Rouge internationale est à Damas. Il a rencontré le ministre des Affaires étrangères à qui il a demandé un meilleurs accès du CICR aux zones de conflit et aux détenus. Il doit rencontrer lundi le président Bachar el-Assad.