Cette rencontre des chefs de la diplomatie des 27 pays de l’UE n’a, en fait, d’informelle que le nom. Certes les excellences réunies autour de Catherine Ashton et de leur collègue polonais ont enlevé leurs cravates mais ils ont conservé leurs complets vestons presque uniformément gris.
Les sujets de leurs discussions n’ont rien de léger. Ils ont confirmé l’embargo qui frappe dès vendredi 2 septembre les exportations de pétrole de la Syrie dans l’Union européenne. L’Italie, en tête, absorbe bon an mal an 95% de la production. Ils envisagent d’autres sanctions contre le régime de Bachar el-Assad maintenant qu’ils sont en grande partie soulagés de l’hypothèque Kadhafi.
La Libye de l’après-Kadhafi, précisément, ils en passent en revue les moyens d’appuyer le pouvoir nouveau issu du Conseil national de transition (CNT) notamment en dégelant progressivement et prudemment les avoirs libyens en leur possession.
Enfin, ils tentent, sans grand espoir d’aboutir cependant, de trouver une position européenne commune lors du vote prochain aux Nations unies du statut d’Etat souverain et indépendant de la Palestine.