Des réfugiés syriens affluent de nouveau à la frontière turque

Une manifestation a eu lieu hier lundi 5 septembre, dans un des cinq camps de réfugiés syriens en Turquie, pour protester contre une nouvelle vague de répression des forces de sécurité qui a touché le nord-ouest du pays, à la frontière turque. Depuis vendredi, les assauts se sont multipliés contre les contestataires du régime de Bachar el-Assad dans la province frontalière d'Idleb.Et ce lundi, une attaque faisant au moins un mort et un nombre indéterminé de blessés dans un village proche a fait fuir plusieurs centaines de réfugiés vers la Turquie.

Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

Depuis la fin juin, le nombre record de 12 000 réfugiés syriens accueillis en Turquie n’avait fait que diminuer progressivement, pour se stabiliser à à peine plus de la moitié. C’est donc la première fois depuis plus de deux mois que de nouveaux réfugiés - entre 400 et près d’un millier selon les diverses sources locales - traversent la frontière pour fuir leur armée qui avançait depuis plusieurs jours vers la Turquie.

Cette dernière aurait investi un village distant d’un kilomètre ou un kilomètre et demi, Aïn el-Baïda, poussant ses habitants à se réfugier du côté turc. Là, les versions diffèrent mais il semblerait que des tireurs embusqués aient réussi à atteindre les fuyards lors de leur passage en Turquie, certains même alors qu’ils étaient déjà sur le territoire turc.

Le bilan est pour l’instant incertain : on dénombrerait entre un et dix morts. Quant au nombre de blessés, il a été jugé suffisamment important pour que les autorités turques dépêchent sur place un convoi d’ambulances pour les recueillir dans les hôpitaux turcs.

Si l’information de cette attaque, portant jusque sur le territoire turc, se confirme, elle ne sera certainement pas de nature à apaiser les relations, déjà très tendues, entre Ankara et Damas.

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