Avec notre correspondante à Marseille, Agnieszka Kumor
D’après le Partenariat de Deauville lancé en mai 2011 après la victoire du «printemps arabe» en Tunisie et en Egypte, les pays riches avaient promis de soutenir économiquement ces pays en voie de démocratisation. Et c’est une enveloppe globale d’un montant de 40 milliards de dollars (près de 30 milliards d’euros) qui avait été alors évoquée pour aider la région.
Depuis, le Maroc et la Jordanie ont rejoint cette initiative et les autorités libyennes de transition ont été invitées en tant qu’observateurs. A Marseille, on va surtout écouter les pays arabes présents. Chacun a apporté sa copie avec un plan de relance économique et de réduction du chômage. Et ce sera ensuite aux institutions économiques internationales d’expliquer comment elles comptent financer le dispositif d'aide.
On attend que les pays riches soient plus convaincants que pendant leur propre sommet achevé vendredi, tard dans la nuit. Les pays du G7 ont réitéré leur foi en la reprise mondiale et ont promis de garder un difficile équilibre entre la réduction des déficits et la relance. Est-ce que ce discours destiné à rassurer les marchés et affichant une unité de façade fera patienter les jeunes démocraties arabes ? Selon les experts, ils leur faut à tout prix des investisseurs fiables, des solutions globales et une croissance qui conforterait les attentes de la population.