Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Jusqu’à présent, les Egyptiens se contentaient de détruire les sorties des tunnels. Une mesure qui avait peu d’impact vu que les contrebandiers pouvaient facilement creuser une nouvelle sortie. Cette fois, le Caire a mis les gros moyens. Des radars sont utilisés pour délimiter le tracé du tunnel puis des foreuses lourdes sont envoyées pour le détruire de la sortie jusqu’à la frontière avec Gaza.
Cette campagne lancée en coordination avec le Hamas depuis mercredi est due à l’apparition de groupes djhadistes dans l’Est de la péninsule du Sinaï. Des groupes liés à l’armée islamique de Gaza, bannie par le Hamas, et qui profitaient des tunnels pour s’armer et fuir les poursuites policières. Il y a deux semaines un kamikaze s’était fait sauter au milieu d’une patrouille égyptienne.
Parallèlement, l’armée égyptienne poursuit ses opérations de ratissage le long de la frontière avec Gaza et Israël pour déloger les jihadistes. Une opération à laquelle participent des avions de reconnaissance des blindés ainsi que près de 5 000 hommes. Une opération menée avec l’aval d’Israël puisque l’armée égyptienne, conformément au traité de paix, ne devrait pas se trouver dans cette zone frontalière.