Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
L’Egypte a repris son rôle de médiateur entre Palestiniens et Israéliens : des responsables du Hamas ont, en effet, contacté des responsables égyptiens qui, à leur tour, ont contacté les Israéliens. Objectif : instaurer une trêve entre Gaza et Israël.
Une médiation qui a sans doute été effectuée par le chef des services de renseignements égyptiens qui a traditionnellement été chargé du dossier « Hamas ». Une preuve que les canaux de communications continuent à fonctionner entre Le Caire et Tel Aviv. D’ailleurs après avoir annoncé le rappel en consultation de l’ambassadeur d’Egypte en Israël, suite aux accrochages d’Eilat ayant coûté la vie à cinq gardes frontières égyptiens, le gouvernement du Caire s’est rétracté en indiquant que la mesure était simplement à l’étude. Un ambassadeur qui, selon l’agence de presse officielle égyptienne, a été contacté par le président Israélien Shimon Pérez.
Ce dernier a, en outre, présenté « ses excuses » ou « ses regrets » - l’agence cite les deux termes - pour la mort des gardes frontières égyptiens. Le Caire continue pourtant à exiger la conduite d’une enquête conjointe rapide pour déterminer les responsabilités dans l’incident.
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Malgré les discussions autour d'une trêve, les tirs de roquette continuent
Dans le sud d'Israël, la correspondance de Nicolas Falez
Il y a quelques heures encore, la nuit dernière, ce sont deux roquettes de type Grad qui ont été tirées de la bande de Gaza en direction du territoire israélien.
L’une des roquettes a été interceptée en vol par le système anti-missiles qui est opérationnel depuis quelques mois dans le sud d’Israël. L’autre projectile s’est abattu, lui, sur une zone non peuplée. Ces deux tirs de roquettes sont intervenus, alors qu’effectivement un cessez-le-feu semble en préparation.
Comment stopper ces tirs ?
Le Hamas, qui est au pouvoir dans la bande de Gaza, éprouve toujours une certaine difficulté à imposer la trêve aux différents groupes armés du territoire, qu’il s’agisse du Djihad islamique, des Comités de résistance populaire, ou même de la propre branche armée du Hamas, des brigade Ezzedine al-Qassam, qui parfois renâclent à cesser le feu.
Côté israélien à présent, le Premier ministre Netanyahu a réuni dimanche soir son cabinet de sécurité, avec probablement deux options : soit poursuivre les raids sur la bande de Gaza au risque d’une escalade meurtrière, soit donner une chance à cette trêve, qui se dessine après quatre journées de violences qui ont suivi la série d’attaques anti-israéliennes de jeudi dernier.
Rappelons que pour l’Etat hébreu, il ne fait aucun doute que les hommes armés qui ont tué huit Israéliens jeudi dans la région d’Eilat, venaient de la bande de Gaza. Une attaque qui toutefois n’a toujours pas été revendiquée.