Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
C’est sous forme d’un communiqué que le ministre israélien de la Défense a réagi : « Israël regrette la mort de policiers égyptiens lors de l’attaque à la frontière israélo-égyptienne », indique Ehud Barak. Il ajoute qu’il a « ordonné à l’armée d’ouvrir une enquête à la suite de laquelle seront examinées les circonstances de cet incident ». Et cela « conjointement avec l’armée égyptienne ».
Des regrets donc et non pas des excuses. Le communiqué réaffirme « la haute importance et la valeur stratégique pour la stabilité au Moyen-Orient de l’accord de paix entre Israël et l’Egypte ».Tout au long de la journée de samedi 20 août, il y a eu des consultations de haut rang au sein du gouvernement, et on précise que l’annonce officielle du rappel de l’ambassadeur égyptien à Tel-Aviv n’est toujours pas parvenue en Israël.
C’est la première crise diplomatique majeure entre les deux pays depuis la chute en février de Hosni Moubarak. Mais c’est la deuxième fois que l’Egypte rappelle son ambassadeur en Israël, elle avait pris cette mesure en novembre 2000 pour protester contre l’usage excessif de la force par Israël contre les palestiniens après le déclenchement de la deuxième Intifada.