Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
« Ce sont des déclarations dures et graves », selon le ministre israélien des Renseignements, Dan Meridor qui précise ne pas vouloir alimenter la polémique. C’est la ligne observée depuis quelques jours par la plupart des dirigeants de l’Etat hébreu : ne pas surenchérir, éviter l’escalade et la guerre des mots. Mais sur le fond, Israël refuse toujours de présenter des excuses pour la mort de neuf citoyens turcs lors de l’abordage du Mavi Marmara qui faisait route vers le bande de Gaza, le 31 mai 2010, des excuses exigées par Ankara.
La Turquie va-t-elle cautionner ou encourager de nouvelles flottilles vers l’enclave palestinienne, cette fois en les escortant avec des bateaux de sa marine de Guerre ? « Dans ce cas, c’est la Turquie qui violerait le droit international », a souligné le ministre israélien des Renseignements dont le gouvernement peut désormais s’appuyer sur le récent rapport d’enquête de l’ONU sur l’assaut du Mavi Marmara. Un document qui justifie le blocus de Gaza, en raison du risque de trafic d’armes à destination du Hamas. Rapport dont les conclusions ont provoqué la fureur des turcs.
Chaque jour les relations entre Jérusalem et Ankara se détériorent un peu plus. Ce vendredi le Bureau israélien du contre-terrorisme suggère aux Israéliens de reporter si possible leurs projets de voyage en Turquie.