Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Le tribunal a décidé la mise en examen du capitaine de police pour faux témoignage. L’officier, qui commandait une section des brigades antiémeutes lors des manifestations du 28 janvier 2011, a affirmé devant le tribunal que l’armement de ses hommes consistait uniquement en matraques et un nombre limité des lance-grenades lacrymogènes. Lors de son interrogatoire par le parquet, il avait indiqué que ses hommes disposaient de 300 fusils tirant du petit plomb.
La décision du tribunal a été applaudie par les avocats des parties civiles. Ils estiment que cette mesure constitue une mise en garde exemplaire contre les faux témoignages. Ils affirment, en effet, que les quatre précédents témoins, tous policiers, se sont rétractés eux aussi.
Des témoins à charge qui se sont transformés le jour de l’audience en témoins à décharge. La décision du tribunal va sans doute aussi contribuer à restaurer la confiance des familles des victimes. Ces derniers accusaient le juge, avant le début de l’audience, d’être un « vendu » et lui promettaient de finir derrière les barreaux.