Cette visite, annoncée lundi 5 septembre 2011, approuvée mardi et finalement reportée mercredi à la dernière minute laisse pour le moins présager d'une certaine confusion du côté de Damas.
Nabil al-Arabi devait se rendre en Syrie pour « écouter», mais aussi pour remettre, selon la Ligue arabe, un message « clair au régime syrien concernant ce qui se passe en Syrie, la nécessité d'arrêter les violences et la mise en oeuvre immédiate de réformes ». D'après certaines informations parues dans la presse régionale, le chef de la Ligue arabe était censé faire à Bachar el-Assad une proposition pour mettre en place un système multipartiste d'ici trois ans en 2014.
Selon l'Agence frrance presse qui a pu avoir une copie du document, le chef de la Ligue arabe devait transmettre une proposition en 13 points qui avait été approuvée, le mois dernier au Caire, par les ministres des Affaires étrangères de l'organisation. La Ligue arabe insiste sur la nécessité d'arrêter les violences; de libérer les prisonniers politiques et de mettre en oeuvre immédiatement des réformes. Elle appelle surtout à l'organisation d'une élection présidentielle pluraliste en 2014. Un message pas vraiment apprécié par Damas, qui parle de « langage inacceptable et partial ».