Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Au départ il y a eu cette déclaration du secrétaire général de la Ligue arabe qui condamnait l’usage de la violence et de la répression sécuritaire contre les demandes populaires justifiées de réformes. Même si Nabil al-Arabi n’a pas nommé la Syrie cela semblait de bonne augure.
Mais dès que le huis clos a été décrété, le représentant permanent de la Syrie a contre attaqué. Il a affirmé que le projet de la Ligue de dépêcher une délégation ministérielle à Damas pour tenter de «trouver une solution arabe à la crise et arrêter l’effusion de sang» était une ingérence dans les affaires intérieures.
Nabil al-Arabi en mission de bons offices à Damas
Après des heures de débats houleux le conseil des ministres des Affaires étrangères de la Ligue s’est résolu à envoyer le seul secrétaire général à Damas. Un compromis qui affaiblit nettement la portée de la mesure. De quoi donner raison aux centaines d’opposants syriens qui manifestaient devant le siège de la Ligue arabe au Caire alors que le conseil ministériel n’avait même pas commencé sa réunion. Des opposants qui estimaient que la Ligue et son secrétaire général étaient trop indulgents à l’égard du régime de Bachar el-Assad.