Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Il est presque désert ce camp de tentes qui a poussé à la mi-juillet dans un square du centre de Jérusalem. En cherchant bien, on y rencontre Dan, qui porte le T-shirt frappé de la lettre B comme Beit « maison » en hébreu.
Pendant un mois la maison de Dan c’était ici : « J’ai eu des hauts et des bas, raconte le jeune homme, mais c’était extraordinaire de voir le camp se construire, les gens qui nous rejoignaient, les réunions, les rencontres avec d’autres personnes et découvrir que nous avions la même cause et beaucoup de choses en commun ».
L’été sous la tente, c’est fini pour les « indignés » israéliens mais le mouvement continue après sa mobilisation record de samedi soir. « Le camp ne va pas être totalement démantelé, explique Dan. Les gens ne dormiront pas sous la tente mais nous serons toujours ici pour organiser des débats et d’autres activités ».
Les revendications restent les mêmes : logement, fiscalité, éducation, santé. Mais les moyens d’actions vont changer. « Ce mouvement, c’est comme une chenille qui devient un papillon », résume Dan, un peu poète.