Baisse record du chômage en Israël alors que la grogne sociale persiste

Le chômage est en baisse en Israël. 5,5% de la population active étaient à la recherche d'un emploi au deuxième trimestre. C'est le plus bas niveau depuis 28 ans dans le pays. Un paradoxe alors qu'une partie des Israéliens se sont mobilisés de façon inédite contre la crise économique.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul

C’est le paradoxe. D’un côté une économie israélienne qui se porte bien, très bien même : on prévoit une croissance de 4,8% pour l’année en cours et surtout un taux de chômage qui a baissé à 5,5% au deuxième trimestre 2011, le niveau le plus bas depuis 28 ans. Le ministre des Finances, Youval Steinitz, se félicite de ces résultats : « Les mesures que nous avons prises depuis deux ans continuent à faire leurs preuves », proclame-t-il.

Et de l’autre côté, la révolte des tentes se poursuit et les indignés israéliens organisent samedi soir ce qui devrait en être l’apothéose, la manifestation du million, même s’il est peu probable qu’ils atteignent ce nombre et même si ce mouvement social montre des signes d’essoufflement, la classe moyenne israélienne ne lâche pas prise.

En tête des revendications il y a toujours l’immobilier. En un an, les prix ont grimpé de 32% à Tel-Aviv et de 17% à Jérusalem. Et dans l’ensemble, les Israéliens dépensent chaque mois deux à trois fois plus que les habitants des pays développés alors que les revenus sont plus bas.

Un économiste israélien le souligne : « C’est l’écosystème israélien tout entier qui est corrompu ». Selon une récente étude de la Banque d’Israël, dix-huit familles et quelques individus contrôlent à eux seuls des sociétés générant la moitié du produit intérieur brut (PIB).

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