Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Plusieurs députés israéliens se sont déjà exprimés devant la Knesset à commencer par Tzipi Livni qui dirige le parti de centre-droit Kadima. « Le mouvement auquel nous assistons devrait nous faire parler d’un nouvel Israël », a dit Tzipi Livni, ajoutant que si certains citoyens n’arrivaient pas à joindre les deux bouts, cela démontrait l’échec du gouvernement. Kadima est la première force politique en nombre de députés au Parlement mais Kadima ne participe pas à la coalition qui est actuellement au pouvoir d’Israël.
Un gouvernement israélien représenté a minima aujourd’hui pour cette session spéciale de la Knesset : ni le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ni le ministre des Finances Yuval Steinitz ne sont présents. C’est un ministre sans portefeuille, Benny Begin, qui doit pendre la parole au nom du gouvernement à la fin de la séance.
Le mouvement de colère social, inédit en Israël, entre dans son deuxième mois. Il est ponctué de manifestations quasi quotidiennes. Un rassemblement se tient actuellement à l’extérieur de la Knesset, le Parlement israélien à Jérusalem, et l’on signale des incidents entre police et les manifestants.
Le Parlement nomme une commission d’experts
Cette commission d’experts devra rendre ses conclusions au mois de septembre prochain pour tenter de répondre aux revendications dans les domaines du logement, de la fiscalité, de l’éducation ou encore de la santé.
Lundi le Premier ministre Benjamin Netanyahu a promis des solutions concrètes pour répondre à ces demandes. Mais il a aussi évoqué les contraintes, notamment budgétaires, auxquelles son pays doit faire face. Puis, il a rappelé que l’économie mondiale traversait actuellement une zone de turbulences.
La commission d’experts, nommée par le gouvernement, a laissé sceptique une partie des représentants du mouvement social en Israël si bien qu’ils ont créé leur propre commission qui, elle, rendra ses travaux d’ici dix jours.