Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
« Un peuple se lève ! », titre Maariv. Pour Yediot Aharonot, c’est « Un pays nouveau qui voit le jour ». Haaretz retient que 300 000 Israéliens proclament que le gouvernement est complètement coupé du peuple. « Sans précédent », estime un éditorialiste. « Cela avait l’air d’une fête populaire, la fête nationale, mieux encore un jour d’élection », relève un commentateur.
« N’ayez peur de rien », lance un chroniqueur qui prend fait et cause pour le gigantesque mouvement social qui secoue le pays, tandis que dans le même quotidien, Yédiot, un journaliste de droite souligne que ce n’est pas tout le peuple qui se soulève mais juste un segment, une tribu bien définie qui jouit d’un soutien presque total des médias.
Avis opposé pour cet autre éditorialiste qui pense qu’il n’y a pas là de gauche, de droite, de centre ou d’autres éléments politiques, c’est bien le peuple d’Israël qui affirme son mécontentement de la vie au quotidien et du système capitaliste.
Un politologue remarque cependant que le gouvernement de Benyamin Netanyahu n’est pas en danger car les Israéliens ne voient pas dans le parti d’opposition, le Kadima, une solution de rechange : « Mais attention, dit-il ce vide politique est dangereux », même comme si le proclame un autre commentateur : « Il y a, là, une opportunité, à ne surtout pas manquer, de changement radical ».