Journée test pour le vaste mouvement de colère sociale en Israël

La crise sociale dure depuis trois semaines en Israël. Ce samedi soir 6 août 2011, les contestataires vont redescendre dans les rues des grandes villes du pays, pour demander une nouvelle fois des gestes de la part du gouvernement, dans les domaines du logement, de la santé ou encore de l’éducation. En attendant ce troisième samedi soir de manifestations, la mobilisation se poursuit sous des formes différentes.

Avec notre envoyé spécial à Tel-Aviv, Nicolas Falez

Adam est en grève de la faim depuis plus de deux semaines. Il passe ses journées sur le boulevard Rothschild à Tel-Aviv. Là où des milliers d’Israéliens campent depuis la mi-juillet pour exprimer leur ras-le-bol.

« On a dit de nous, que nous étions tous des enfants gâtés… que nous étions ici pour fumer des joints et s’amuser, explique le trentenaire au crane rasé. Alors la grève de la faim c’est pour dire que nous ne sommes pas des enfants gâtés, nous sommes prêts à souffrir, prêts à nous sacrifier ».

Adam se définit comme un Israélien de droite. Pour lui c’est la preuve que le mouvement actuel dépasse les clivages politiques et qu’il n’est pas dirigé contre le gouvernement Netanyahou.

« Si vous aviez demandé aux Egyptiens pourquoi ils étaient sur la place Tahrir, poursuit Adam, l’un vous aurait dit que c’était pour faire baisser le prix des fèves, l’autre vous aurait dit que c’était pour faire baisser le loyer mais il y a une chose qu’ils demandaient tous : c’était le départ du président Moubarak. Ici, je crois que tout le monde vous répondrait la même chose : le prix du logement est trop élevé en Israël. Ici, c’est cela le consensus. »

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