« La victoire approche ». Le mot d'ordre de la mobilisation du vendredi porte tous les espoirs suscités par l'isolement croissant du régime sur la scène internationale. Après la prière de la mi-journée, ils étaient des milliers à marcher dans les rues de Homs au centre du pays et Idleb au nord.
Aux cris de « Le peuple veut l'exécution du président » ou encore « Au revoir Bachar, rendez-vous à La Haye », les manifestants semblaient enflammés par les appels à la démission du président syrien ou la menace de l'ONU de demander la saisine de la cour pénale internationale. L'ONU qui, par le biais de son agence pour la coordination de l'aide humanitaire, l'Ocha, doit aussi dépêcher, ce week-end, une misssion humanitaire dans le pays.
Mais selon les militants des droits de l'homme, malgré les annonces du régime, la répression n'a pas faibli pour ce troisième vendredi de ramadan. Particulièrement à Inkhil et Hirak près de la ville de Deraa dans le sud, la ville où tout a commencé en mars dernier. Les tirs des forces de sécurité y ont fait plusieurs morts.
De même qu'à Ghabaghab dans la banlieue de Damas, où des enfants feraient partie des victimes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. La télévision d'Etat a annoncé de son côté que des hommes armés ont tué un policier et un civil en s'attaquant à un poste de police.