Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Jusqu’ici le Conseil de sécurité s’était contenté de condamner la répression en Syrie. Les pays européens demandent maintenant des sanctions. Ils s’appuient pour cela sur le rapport présenté par la commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, selon lequel les autorités syriennes se sont rendues coupables de possibles « crimes contre l’humanité ». La France et la Grande-Bretagne vont présenter une résolution proposant un embargo sur les armes, le gel des avoirs financiers et une interdiction de voyager pour certains dirigeants syriens.
Le texte se heurtera sans doute à l’opposition des membres du Conseil partisans d’un dialogue avec Damas. Pendant cette réunion à huit clos, l’Inde et la Russie ont estimé qu’il fallait «donner une chance aux efforts de réformes de Bachar al-Assad».
Le président syrien a fait au moins une concession. Pour la première fois depuis le début des troubles, une mission d’observation de l’ONU pourra se rendra en en Syrie à la fin de la semaine, avec l’assurance de pouvoir se déplacer librement.