Avec notre correspondante à Moscou, Veronika Dorman
La Russie vend des armes à la Syrie depuis longtemps. Et ni le durcissement des affrontements entre le pouvoir et l’opposition, ni les appels internationaux à sanctionner Damas ne vont l’arrêter.
« Tant qu'il n'y a pas de sanctions, d’instructions ou d'ordre du gouvernement, nous sommes tenus de remplir nos engagements contractuels », a déclaré le patron de l’entreprise fédérale d’exportation d’armement, Anatoli Isaïkine.
La situation politique au Proche-Orient ne se stabilise pas et la Russie a besoin d’y préserver ses livraisons d’équipement militaire. Moscou a perdu plusieurs milliards d’euros depuis le début des troubles notamment en cessant de vendre des armes à la Libye, a aussi précisé Isaïkine.
Au-delà des intérêts économiques, la Russie est hostile à toute forme d’ingérence dans les affaires de son allié depuis l’époque soviétique. Après les évènements sanglants à Hama début août le Kremlin a appelé à la fin de la répression. Mais l’État russe refuse toujours de soutenir une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui condamnerait le régime de Bachar el-Assad. Pour empêcher, comme en Libye, une intervention militaire des pays occidentaux.