De notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette
Une déclaration non contraignante : C'est exactement ce que Moscou voulait avoir. La Russie a laissé planer, jusqu'au bout, sa menace de veto, si le Conseil de sécurité s'était dirigé vers une résolution en bonne et due forme. Malgré tout, un changement de ton est perceptible à Moscou sur la question syrienne : Moscou est un allié historique du régime de Bachar el-Assad.
Mais la diplomatie russe commence à prendre ses distances face à Damas et a condamné, il y a quelques jours, la « répression » de civils de la part des autorités syriennes. C'était la première fois que Moscou employait ce terme. Moscou qui a également appelé l'opposition et le gouvernement syrien à faire preuve de retenue.
Par contre, la diplomatie russe le répète encore et toujours : hors de question pour la Russie, de soutenir un texte qui évoquerait des sanctions contre Damas. Sur ce point, la Russie est très claire et mettrait immédiatement son veto, si les Nations unies devaient prendre cette direction.