Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Les Occidentaux, France et Royaume-Uni en tête, voulaient une résolution du Conseil de sécurité. Ils n'ont finalement obtenu qu'une déclaration condamnant les autorités syriennes pour les « violations généralisées des droits de l'homme » et « l'usage de la force contre des civils ».
Le texte a été l’objet d’un marchandage entre les pays du Brics, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud qui ont cherché à minimiser la portée de ce texte pour ne pas ouvrir la voie à une intervention en Syrie comme cela a été le cas en Libye.
La demande d’une enquête indépendante sur les violations des droits de l’homme a été abandonnée. La déclaration enjoint Damas à l’arrêt immédiat des violences. Il s’agit du message le plus ferme envoyé par le Conseil de sécurité depuis le début de la crise syrienne qui montre que même les soutiens traditionnels de la Syrie comme la Russie et la Chine ne peuvent plus ignorer la gravité de la répression.
Le Liban en revanche, s’est dissocié de la déclaration adoptée à l’unanimité en raison de ses relations très étroites avec la Syrie. Une procédure extrêmement rare qui n’avait pas été appliquée depuis 35 ans aux Nations unies.