Syrie : le début du ramadan ne marque pas la fin de la répression

En Syrie, hier lundi 1er août, 24 civils au moins ont été tués selon des bilans non officiels. Les tirs à l'arme lourde se sont poursuivis dans plusieurs villes jusque tard dans la nuit. A l'ONU, le Conseil de sécurité s’est saisi de la question syrienne. Les Occidentaux tentent une nouvelle fois de faire passer une résolution condamnant le régime de Damas.

Pendant plusieurs heures, quelquefois jusqu'à 2 ou 3h du matin, les tirs à l'arme lourde se sont poursuivis. A Irbine notamment, au nord-est de Damas, les tirs ont commencé juste après la prière qui marque la rupture du jeûne.

Six personnes ont été tuées par les forces de sécurité alors qu'elles étaient des milliers à défiler contre le régime. C'est ce que rapporte le chef de l'Observatoire syrien des droits de l'homme, Rami Abdel Rahmane, qui a recueilli des témoignages sur place.

Hama, ville symbole de lutte contre le régime

Une personne a été tuée également à Maadamiyé près de la capitale et trois autres dans le nord-ouest et le centre du pays. Des tirs nourris ont été aussi entendus à Hama, cette ville symbole de lutte contre le régime, attaquée par l'armée dimanche. Hier soir, selon un militant joint par l'AFP, des chars de l'armée ont pilonné un quartier résidentiel de la banlieue de Hama. Aucun bilan n'est disponible pour le moment.

De son côté, l'agence de presse officielle syrienne Sana parle comme toujours d'« affrontements avec des groupes d'opposition bien organisés et armés ». Les forces de sécurité affirment avoir enlevé des barricades dressées par des « saboteurs ».

Lundi 1er août, a répression aura été moins sanglante que ce que craignaient les manifestants.

Partager :