Syrie : les moyens de faire pression sur le régime sont limités

Après le week-end sanglant de la répression en Syrie, avec au moins 139 morts à Hama où les forces de sécurité ont tiré sur des civils, Bachar el-Assad a félicité ses troupes ce lundi 1er août 2011 pour « leur patriotisme ». Sur le plan international les condamnations se multiplient. Mais si l'Union européenne annonce renforcer ses sanctions, il n' y a toujours pas d'intervention armée de la communauté internationale à l'horizon.

L'Otan a réaffirmé clairement ce lundi matin par la voix d'Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l'organisation, que « les conditions ne sont pas réunies » pour une intervention en Syrie.

Pour cela, il faudrait d'abord un mandat de l'ONU mais aussi le soutien des pays de la région. Deux conditions qui ne sont pas réunies pour le moment. En clair : il n'y a pas de volonté politique de la communauté internationale pour lancer une intervention armée.

Dans ce contexte, les possibilités permettant d'influencer le régime de Bachar el-Assad sont peu nombreuses. L'Union européenne vient d'annoncer qu'elle allait imposer de nouvelles sanctions à la Syrie. Mais ces sanctions ont peu d'impact, sachant que l'essentiel des relations économiques du régime de Damas se fait avec l'Iran et non avec l'Europe.

Moscou hausse le ton

Il reste, bien sûr, la pression de la communauté internationale. Et c'est bien le levier que les puissances occidentales comptent utiliser. Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a insisté ce matin sur la nécessité des pays arabes ou musulmans de faire pression. La Turquie, notamment, a été très active jusqu'à présent.

Il y a aussi la possibilité d'une résolution du Conseil de sécurité qui condamnerait cette violence. C'est l'objectif, puisque une réunion d'urgence du Conseil est prévue ce 1er août à la demande de l'Allemagne et de l'Italie.

De plus en plus de pays font pression en ce sens, même la Russie hausse le ton vis-à-vis de son allié traditionnel. Pour la première fois, Moscou appelle à la fin de la répression en Syrie et demande au régime et à l'opposition de renoncer à la violence.

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