Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
En sortant de son entretien avec son homologue russe, mercredi, le ministre libyen des Affaires étrangères, Abdul Ati al-Obeïdi, avait confié aux agences de presse que le départ de Mouammar Kadhafi n’était pas sujet à discussion. Deux jours plus tard, la partie russe diffuse une toute autre version. Selon une source diplomatique citée par l’agenceInterfax, la question de l’avenir du leader libyen a été discutée de manière assez concrète, lors de la rencontre entre les deux ministres.
Un exil en Russie est exclu
De son côté, dans une interview à la radioLa Voix de la Russie, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, a expliqué que, à son sens, Mouammar Kadhafi ne pouvait plus exercer d'influence pour décider de l'avenir de son pays. Selon Mikhaïl Bogdanov, les émissaires de Tripoli ont confié aux autorités russes qu'une décision de principe avait été prise, selon laquelle le chef d'Etat libyen ne jouerait plus aucun rôle dans les négociations politiques.
Longtemps sur la réserve, la Russie a fini par se joindre aux voix occidentales pour demander le départ de Mouammar Kadhafi. Mais si elle souhaite continuer d'œuvrer pour tenter de trouver une solution au conflit, elle a déjà prévenu qu'il n'était pas question qu'elle offre l'asile au dirigeant libyen.