Avec notre correspondante à Mosocu, Anastasia Becchio
Un compromis est toujours possible entre le régime de Mouammar Kadhafi et les rebelles. C’est ce que laisse entendre le communiqué publié par le ministère russe des Affaires étrangères à l’issue de l’entretien entre Sergueï Lavrov et son homologue libyen. Selon le chef de la diplomatie russe, Tripoli affiche son intention de coopérer de manière constructive avec Moscou pour trouver une solution négociée.
De son côté, Abdulati al-Obeidi a confié aux agences de presse russes qu’il considérait la position de la Russie comme sage et pondérée. « Nous devons chercher une solution qui inclurait tous les Libyens et pas seulement le Conseil de Benghazi », a-t-il dit. Une position que partage Moscou, qui continue d’appeler toutes les parties à s’asseoir à la table des négociations et qui refuse de reconnaître le Conseil national de transition comme seule autorité du pays.
Pour le ministre libyen des Affaires étrangères, l’ingérence de certains pays et le largage d’armes aux rebelles n’aideront pas à résoudre le problème. Là encore, la Russie est sur la même ligne. Reste une divergence de taille : l’avenir de Mouammar Kadhafi. Son départ de Tripoli n'est « pas sujet à discussion », déclare le ministre libyen des Affaires étrangères. La diplomatie russe, elle, appelle au départ du leader libyen.