Liban : la rue et la classe politique s’impliquent dans la crise syrienne

De nouvelles voix se sont élevées dans le monde arabe pour critiquer la violente répression en Syrie. Parmi elles, celle de l'imam de l'université Al-Azhar au Caire qui juge la situation inacceptable. Le Koweït et Bahreïn ont eux aussi réagi en rappelant leur ambassadeur à Damas, comme l'avait fait l'Arabie Saoudite dimanche 8 août 2011. Et au Liban voisin, la crise syrienne est suivie de près. La population s'implique même en soutenant l'opposition ou le régime. Quant à Saad Hariri, l’ex-Premier ministre libanais, il se range du côté du peuple syrien.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

La crise syrienne se traduit par une forte polarisation politique et populaire au Liban. Plus un jour ne passe sans des manifestations hostiles ou favorables à Bachar el-Assad.

Hier soir lundi 8 août, des centaines de personnes se sont rassemblées dans le centre-ville de Beyrouth, pour exprimer leur soutien au peuple syrien. Ecrivains, journalistes et artistes, ils ont scandé des slogans appelant à la chute du régime.

Quelques mètres plus loin, des dizaines de partisans de Bachar el-Assad brandissaient des portraits du président syrien. Les deux groupes étaient séparés par une importante force de police, pour éviter des affrontements comme cela s’est produit dimanche 7 août devant l’ambassade de Syrie à Beyrouth.

Autant que la rue, la classe politique aussi s’implique dans la crise syrienne. Saad Hariri s’est résolument rangé du côté du peuple syrien contre le régime. Il a dénoncé le « massacre permanent » des civils. L’ancien Premier ministre a appelé le gouvernement à en faire de même. Il y a peu de chances qu’il soit écouté.

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