Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
La crise syrienne se traduit par une forte polarisation politique et populaire au Liban. Plus un jour ne passe sans des manifestations hostiles ou favorables à Bachar el-Assad.
Hier soir lundi 8 août, des centaines de personnes se sont rassemblées dans le centre-ville de Beyrouth, pour exprimer leur soutien au peuple syrien. Ecrivains, journalistes et artistes, ils ont scandé des slogans appelant à la chute du régime.
Quelques mètres plus loin, des dizaines de partisans de Bachar el-Assad brandissaient des portraits du président syrien. Les deux groupes étaient séparés par une importante force de police, pour éviter des affrontements comme cela s’est produit dimanche 7 août devant l’ambassade de Syrie à Beyrouth.
Autant que la rue, la classe politique aussi s’implique dans la crise syrienne. Saad Hariri s’est résolument rangé du côté du peuple syrien contre le régime. Il a dénoncé le « massacre permanent » des civils. L’ancien Premier ministre a appelé le gouvernement à en faire de même. Il y a peu de chances qu’il soit écouté.