En vertu d’un contrat signé il y a trois ans, ÖBS, une filiale de la Banque nationale autrichienne a imprimé quelque 600 millions de billets de banque puis les a livrés à la Syrie. Une nouvelle livraison, prévue pour la fin de l’année 2011 n’aura pas lieu. C’est ce qu’ont décidé ÖBS et le ministre des Affaires étrangères autrichien à la suite du tollé qui a suivi la révélation de l’existence de ce contrat.
Le dernier transport de billets vers la Syrie a eu lieu au printemps 2011, à un moment donc où le régime syrien tirait déjà sur les manifestants. La Banque nationale autrichienne afirme réfléchir depuis cette date à une solution lui permettant de se sortir de cette affaire embarrassante. La réflexion semble avoir été accélérée ces derniers jours notamment après que le secrétaire d’état aux Finances a publiquement fait part de son malaise.
La Syrie a besoin de liquide, notamment pour financer la répression. Or, la livraison de billets neufs contribuerait à accélérer l’inflation, déjà importante. A noter que l’Autriche n’est pas le seul pays à imprimer des billets syriens, une société allemande située à Munich en fait de même. Là aussi le malaise va croissant.