Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Répression, embuscade, arrestations, le sixième jour du ramadan syrien n’était pas différent hier samedi de ceux qui l’ont précédé. A Damas, les forces de sécurité ont arrêté Walid al-Bounni, l’un des opposants les plus en vue et ses deux fils, à son domicile, près de Damas.
La nouvelle a été annoncée par l’Observatoire syrien des droits de l’homme basé à Londres. Dans la province d’Idlib au Nord-Ouest, quatre frères proches de l’opposition ont été également arrêtés selon la même source.
Pendant ce temps, l’armée syrienne a poursuivi son déploiement massif à Hama. Selon des habitants, des dizaines de blindés ont pénétré dans les quartiers de cette ville du centre, bastion des frères musulmans. A Deir Ezzor, à l’Est, les chefs de tribus ont publié un communiqué appelant l’Etat à reprendre le contrôle de la ville, tombée aux mains des manifestants.
Des dizaines de chars et de blindés ont été acheminés ces dernières heures dans cette région. Et la télévision d’Etat a montré des images d’hommes mutilant à l’arme blanche, un corps présenté comme celui d’un soldat. Tous ces indices montrent que l’assaut de l’armée est imminent.
Dans ce contexte de violence extrême, le ministre syrien des Affaires étrangères a réaffirmé la détermination du régime à aller de l’avant dans les réformes même sans la participation de l’opposition, a déclaré Walid Mouallem aux ambassadeurs accrédités à Damas.