Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Cela fait plus de trois mois que Bachar el-Assad refusait de prendre les appels de Ban Ki-moon. Le secrétaire général de l’ONU a essayé à plusieurs reprises de le joindre ces derniers jours. Le président syrien a fini par répondre, pressé sans doute par la déclaration du Conseil de sécurité condamnant la répression meurtrière menée par ses services.
« Vous devez cesser immédiatement l’usage de la force militaire contre les civils » lui a dit Ban Ki moon. « Les manifestants tirent sur les forces de sécurité. Il y a beaucoup de morts parmi les soldats et la police » s’est défendu Bachar el-Assad, soulignant les réformes politiques qu’il a annoncées.
« Si vous voulez que ces mesures soient crédibles, il faut arrêter l’usage de la force et les arrestations de masse, immédiatement » a repris Ban Ki-moon. Le secrétaire général a également demandé que les agences de l’ONU puissent accéder à la Syrie.
Bachar el-Assad a promis que cette question sera étudiée par son ministère des Affaires étrangères. Il y a quelques jours Ban Ki-moon a estimé que Bachar el-Assad a perdu « tout sens de l’humanité ».