Grande purge au sein de l'appareil d'Etat égyptien

Le gouvernement égyptien a décidé d’exclure les membres du Parti national démocrate de l’ex-président Hosni Moubarak de tous les postes clé de l’appareil de l’Etat. Une purge qui a été décidée à l’issue de la première réunion du Conseil des ministres du nouveau cabinet. Cette décision a été la première à être bien accueillie par les révolutionnaires.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

La mesure concerne des milliers de personnes. Cela commence au haut de la pyramide avec la mise à pied d’un conseiller personnel du Premier ministre Essam Charaf. Il en va de même pour les centaines de conseillers, souvent nommés dans les différents ministères pour services rendus au parti. On descend ensuite d’un degré dans la pyramide pour atteindre les différents services dépendant du gouvernement.

Un des exemples les plus frappants est celui du Conseil suprême pour les antiquités. Plus de cent conseillers surpayés pour accomplir des tâches souvent fictives ou pour faire de la figuration dans des comités factices ont été congédiés. Ils seront remplacés par près de deux cents jeunes diplômés des facultés d’antiquités qui attendaient vainement leur nomination depuis des années. Plus et mieux pour beaucoup moins cher. La mesure concernera aussi les nouveaux gouverneurs de provinces et les membres des assemblées municipales transitoires.

C’est la première mesure du nouveau gouvernement à être applaudie sans réserve par les révolutionnaires radicaux tout comme par les libéraux et les islamistes. Une mesure qui tombe à point avant les grandes manifestations de ce vendredi.

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