Des centrifugeuses plus nombreuses et plus rapides. Téhéran met en avant ses capacités techniques mais ne dit pas sur quel site a commencé l'installation de ce matériel de nouvelle génération. Il devrait en tout cas remédier à la baisse de puissance enregistrée l'année dernière après le passage d'un virus informatique dans les batteries de centrifugeuses.
Depuis lors, l'objectif iranien était de parvenir à enrichir de l'uranium cinq à six fois plus vite qu'avec les 8 000 centrifugeuses qui tournent dans son usine de Natanz, au centre du pays. Selon l'agence de surveillance atomique, en mai dernier, cette installation avait produit plus de quatre tonnes d'uranium faiblement enrichi, à trois et demi pour cent, et une soixantaine de kilos d'uranium enrichi à 20%, un niveau suffisant pour être utilisé à des fins militaires.
De quoi alimenter les soupçons internationaux malgré les démentis de l'Iran qui assure que ce combustible hautement enrichi est destiné à sa centrale de recherche médicale. Téhéran avait aussi annoncé qu'elle allait en augmenter la production et la transférer dans une nouvelle usine souterraine, près de la ville sainte de Qom. Une montée en puissance nucléaire en forme de provocation pour Washington et Paris qui lui prêtent des ambitions militaires.