Réunie à Istanbul, l'opposition syrienne se cherche

La Conférence de salut national, telle que l'ont baptisée les opposants syriens, avait pour objectif de rassembler l'opposition syrienne, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. La réunion s'est tenue samedi 16 juillet 2011 à Istanbul, en Turquie. Cette cinquième réunion des opposants syriens en exil a débouché sur l'élection de 25 représentants d'un conseil dont la mission sera désormais de porter la voix de la révolution syrienne.

Les organisateurs de la réunion d’Istanbul parlent de franc succès. Près de 400 personnes étaient présentes, plus qu’à la réunion d’Antalya qui s’était déroulée début juin. Une réunion identique devait se tenir à Damas mais elle a été annulée pour des raisons de sécurité. Les personnes qui se sont rassemblées à Istanbul veulent faire tomber le président Bachar el-Assad mais ne sont pas toutes d’accord sur les solutions à mettre en œuvre. L’opposition est divisée, comme dans tous les pays à parti unique.

Parmi les présents, quelques Syriens venus de Damas, comme l’un des organisateurs, l’avocat Haitham al-Maleh, âgé de 80 ans, incarcéré pendant 17 mois et libéré le 8 mars 2011, et des groupes d’opposants pour la grande majorité en exil, conservateurs, libéraux ou religieux. Des représentants kurdes ont aussi participé, puis se sont retirés, estimant qu’ils n’étaient pas suffisamment mis en valeur.

Malgré leurs divergences, tous sont d’accord pour refuser une intervention militaire extérieure. Au départ, les organisateurs voulaient que cette conférence lance une feuille de route pour établir un gouvernement parallèle, mais cela semblait prématuré. L’un d’entre eux a proposé de multiplier les actions de désobéissance civile et les manifestations pacifiques. En revanche, certains opposants ont refusé de prendre part à cette réunion, la jugeant mal organisée et précipitée.

Partager :