Le Conseil de sécurité condamne les attaques des ambassades en Syrie

Paris et Washington le demandaient. Le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné les attaques contre les ambassades française et américaine à Damas, lundi 11 juillet. C’est la première fois que le Conseil de sécurité s’exprime sur la Syrie depuis le début des violences, mais cette condamnation reste très limitée.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

Il aura fallu que le régime syrien manque aux règles diplomatiques les plus élémentaires pour que le Conseil de sécurité des Nations unies se décide à hausser le ton. Le conseil condamne « avec la plus grande fermeté » les attaques contre les ambassades de France et des USA à Damas, lundi 11 juillet.

La déclaration adoptée à l’unanimité marque la première intervention du Conseil de sécurité dans la crise syrienne. Mais ce texte, très court, s’abstient de pointer la responsabilité des autorités de Damas et se contente de rappeler l’inviolabilité des missions diplomatiques.

Un principe suffisamment large pour ne pas irriter la Russie, la Chine, mais aussi l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud qui s’opposent catégoriquement à une résolution pour condamner les violences du régime de Bachar el-Assad contre les manifestants.

Cette déclaration a été accueillie avec ironie par les défenseurs des droits de l’homme. L’organisation Human Rights Watch demande aux pays du Brics d’expliquer « pourquoi une attaque contre des ambassades mérite l’attention du conseil, davantage que les centaines de victimes de la répression syrienne ? »

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