Damas continue de souffler le froid et le chaud de manière plutôt brouillonne. Le régime persiste en effet à dénoncer un complot international derrière le mouvement de contestation qui dure depuis le 15 mars dernier. En même temps, il affirme préparer un Congrès de dialogue national avec la réunion organisée à Damas sous l'égide du vice-président Farouk al-Chareh.
Ce dernier a du reste admis que le dialogue en question commençait dans un climat de suspicion. Mais d'après lui, la faute en revient aux saboteurs et à leurs amis de l'étranger. A savoir : l'opposition qui réclame la liberté d'expression d'une part et, de l'autre, les ambassadeurs de France et des Etats-Unis convoqués dimanche pour s'être rendus à Hama théâtre d'une manifestation monstre vendredi. Un important rassemblement comme cela avait déjà été le cas le 1er juillet dernier, sans doute grâce à la décision du gouverneur de la région qui avait demandé à l'armée de se tenir à l'écart le temps d'une manifestation pacifique.
Il avait été limogé dès le lendemain et la reprise de la répression avait fait une vingtaine de morts. Un décret présidentiel à nommé son remplaçant ce dimanche, jour d'ouverture de la réunion censée conduire au dialogue national. Pour l'opposition c'est un nouveau gage de mauvaise foi du régime el-Assad.