Une foule de plusieurs centaines de personnes a attaqué lundi 11 juillet les ambassades de France et des Etats-Unis. Selon le ministère français des Affaires étrangères, trois agents de l’ambassade ont été blessés pendant l’attaque. Pour empêcher les manifestants d'envahir les lieux, les gardes de la représentation diplomatique française ont dû procéder à trois tirs de sommation. Pour Paris, la complaisance de Damas ne fait aucun doute.
Les autorités ont visiblement laissé faire sinon encouragé ces manifestations renouvelées à plusieurs reprises ce lundi et qui avait vu déjà samedi « des drapeaux français brûlés, des jets de projectiles et des destructions de véhicules » devant l’ambassade de France à Damas et devant le consulat français à Alep.
« Bachar al-Assad n'est pas indispensable»
Paris accuse Damas de chercher à détourner l’attention de la répression sanglante qui se poursuit jour après jour contre des manifestants pacifiques. C’est aussi l’avis de Washington dont l’ambassade à Damas a également été attaquée lundi. Des graffitis traitent l'ambassadeur américain de « chien ».
Dimanche soir, la France avait convoqué l’ambassadrice de Syrie à Paris pour protester contre les « outrages fait aux symboles de la République française » mais aussi pour revendiquer la liberté de circulation des chefs de mission diplomatique en Syrie où ils sont accrédités et où Damas tire argument de leur visite à Hama, haut lieu de la contestation, pour accuser la France et les Etats-Unis de soutenir son opposition.
Pour le département d'Etat américain, il s'agissait pour son représentant en Syrie d'exprimer le soutien américain aux droits politiques du peuple syrien. Hillary Clinton juge par ailleurs que Bachar el-Assad a perdu sa légitimité. « Il n'est pas indispensable en Syrie », a déclaré la secrétaire d'Etat américaine.