Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
La Russie a les moyens d’exercer son influence sur le régime syrien. Elle doit s’engager à condamner fermement la répression du soulèvement populaire. C’est le message que sont venus porter les opposants syriens à Moscou, avec à leur tête Radwan Ziadeh, fondateur du Centre d'étude des droits de l'homme de Damas.
« Nous voudrions que la Russie utilise les relations qu’elle entretient depuis longtemps avec la Syrie pour faire pression sur le régime pour que cessent les meurtres et les violences. Nous appelons la Russie à adopter une position plus positive au conseil de sécurité de l’ONU. Nous souhaiterions non seulement que la Russie vote en faveur de résolutions, mais aussi qu’elle soit à l’origine des changements démocratiques que nous appelons de nos vœux en Syrie », a déclaré Radwan Ziadeh.
Jusqu’à présent, la Russie s’est opposée à toute résolution condamnant le régime syrien au conseil de sécurité de l’ONU. Une question sur laquelle le représentant spécial du président russe en Afrique n’est pas revenu devant la presse, se contentant d’appeler à l'arrêt rapide des violences.
« Les dirigeants vont et viennent, les politiciens vont et viennent, mais la Russie garde un seul ami fidèle et fiable, c'est le peuple syrien. C'est pour cette raison que nous nous inquiétons de ce qui se passe en Syrie, et que nous sommes intéressés par une résolution rapide de la crise politique syrienne », a assuré Mikhail Margelov.
De son côté, le ministère russe des Affaires étrangères a pris soin de préciser que la rencontre à Moscou avec les opposants syriens n’avait pas de caractère officiel.