Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Du côté turc de la frontière, l’inquiétude et une certaine nervosité s’installent, avec l’arrivée d’une unité de commandos de gendarmerie venue prendre ses quartiers devant le point de passage de Güveççi, devant les positions de l’armée syrienne.
Face à eux en effet, les Turcs se sont rendus compte que les Syriens avaient camouflé dans la forêt un certain nombre de canons de défense anti-aérienne pointés vers la Turquie. Tout cela étant le signe d’une tension et d’une situation qui va perdurer, la vie dans les camps s’organise désormais sur le long terme.
« Hôtes syriens »
Depuis samedi, la Turquie a commencé à réduire l’isolement des quelque 12 000 réfugiés qui ont désormais la possibilité de sortir faire leur marché dans le village le plus proche, encadrés par les forces de sécurité.
Et les « hôtes syriens », comme les appelle le ministre turc des Affaires étrangères, ont également le droit maintenant de recevoir la visite de leurs parents installés dans cette province. Tout indique donc que leur présence devrait durer, ceci alors que le président du Croissant-Rouge syrien est venu ce samedi tenter de les convaincre de rentrer chez eux, en Syrie. Mais pour l’instant, ils préfèrent rester en Turquie, où ils souhaiteraient même s’établir.