Pour cette première réunion organisée au grand jour, ils étaient une centaine d'intellectuels et militants rassemblés dans un hôtel de la capitale ; quelques figures de l'opposition, dont beaucoup ont passé des années dans les prisons du régime. Ils ont discuté des moyens de sortir de la crise. Certains souhaitent la chute de Bachar el-Assad, d'autres demandent simplement des réformes.
Après avoir observé une minute de silence à la mémoire des victimes de la répression, l'écrivain Louay Hussein a ainsi exprimé le désir de « mettre fin à la tyrannie et assurer une transition pacifique et sûre vers l'Etat espéré : un Etat de droit, de démocratie et d'égalité ». Pour cela, poursuit l'écrivain, le régime de Bachar el-Assad doit « disparaître ».
Même son de cloche pour Michel Kilo, qui a passé trois ans dans les geôles syriennes. « La solution à la crise, dit-il, c'est de s'attaquer aux racines du régime. Il doit être renversé et remplacé par un système démocratique ».
Ce rassemblement, qui aurait eu lieu avec la bénédiction des proches du régime, a soulevé les critiques de l'opposition extérieure et celles des jeunes pour qui il s'agit d'un moyen pour Bachar el-Assad de se montrer ouvert au dialogue alors que la répression gagne en intensité, dans les faubourgs de Damas notamment. C'est le cas d'Abdelhamid Al-Atassi, membre du Parti démocratique du peuple syrien qui exprime des réserves après l'appel des opposants de l'intérieur.
C'est néanmoins dans ce contexte de répression que le président syrien a appelé les opposants et les intellectuels à des consultations le 10 juillet prochain.
Sur le terrain, du côté turc, un cinquième camp vient d'être ouvert pour les réfugiés. Au Liban, la situation est différente.