Dans une tribune libre publiée dans le quotidien panarabe Asharq Al Awsat, Hillary Clinton ne mâche pas ses mots. Ayant soutenu souvent dans le passé Bachar al-Assad jugé comme un réformateur, la secrétaire d’Etat américaine a perdu toute illusion. « La brutalité du régime pourrait permettre à M. Assad de repousser le changement en Syrie, mais pas de l’inverser » écrit-elle, ajoutant qu’il n’y avait pas de marche arrière possible.
A Bachar al-Assad, elle lance une mise en garde: « Si vous croyez que vous pouvez agir en toute impunité parce que la communauté internationale espère obtenir votre coopération sur d’autres sujets, vous vous trompez. Vous et votre régime ne sont certainement pas indispensables. Les Etats-Unis ont choisi de se tenir aux côtés du peuple syrien et de ses droits universels. Nous condamnons, conclut-elle, le mépris que manifeste le régime Assad à l’égard des aspirations de ses citoyens ainsi que l’ingérence insidieuse de l’Iran ».
La secrétaire d’Etat américaine a téléphoné à son homologue russe, Serguei Lavrov, pour obtenir son appui pour de nouvelles sanctions qui viseraient cette fois le secteur de l’énergie. Les Etats-Unis chercheraient aussi à faire poursuivre les responsables syriens pour « crimes de guerre ».