L'opposition syrienne demande, ce dimanche 19 juin, aux habitants de l'arrière-pays de Damas, Douma, Harasta et Al-Tall de descendre dans les rues pendant trois jours pour protester pacifiquement contre la répression des forces de l'ordre vendredi 17 juin dernier. Un vendredi qui avait été mis sous le signe de l'unité syrienne car baptisé « vendredi du cheikh Salah el-Ali », un héros de l'indépendance syrienne de confession alaouite (comme la famille du président el-Assad).
Dans le Nord, il est impossible de manifester. En effet, pour éviter que ne se forment des manifestations, l'armée a depuis quelques semaines placé ses chars, dans, et aux abords des villes. Certaines localités comme Jisr el-Choughour sont désormais désertes.
C'est donc ailleurs dans le pays que les opposants au régime ont pris le relai au prix de leur vie également, « toutes confessions et toutes ethnies confondues », selon les militants des droits de l'homme. Ainsi, dans le Sud, les manifestants ont été dispersés de force à Dael près de Deraa causant deux morts et tout près, à Soueida, une ville majoritairement Druze.
Dans le Nord-Est, une région peuplée de Kurdes, des rassemblement de plus de 3 000 personnes ont eu lieu dans les villes de Amouda et Qamishli.
Selon des militants des droits de l'homme, des rassemblements ont également eu lieu dans la région de Damas la capitale, mais également à Jableh et Lattaquié sur la côte ouest, dans les villes de Rastan, Ksayr, Talbisseh au centre du pays.
A Deir Ezzor, près de la frontière irakienne, les gens ont manifesté de nuit pour rendre plus compliquée l'intervention des forces de l'ordre.