Avec notre correspondante à Antep, Assia Shihab
Plusieurs milliers de Syriens attendent toujours de l’autre côté de la frontière installés dans des camps de fortune. Beaucoup hésitent encore à devenir des exilés en Turquie. Mais la météo capricieuse devrait changer la donne, depuis hier de très fortes pluies s’abattent dans la région. La boue et le manque de nourriture poussent de plus en plus de Syriens à franchir la frontière.
Mais le long de la ligne verte, le passage est plus difficile et les militaires turcs sont bien plus nombreux à monter la garde. Ils ferment les yeux, en revanche, sur les allées et venues de jeunes Syriens qui ont pris l’habitude, depuis quelques jours, de traverser la frontière par des chemins de traverse pour se ravitailler côté turc et ramener du pain et des bâches à leurs familles coincées en Syrie.
Côté turc, la Croissant-Rouge s’active pour installer de nouveaux camps de tentes. Les deux premiers étant largement saturés. Quand les nouveaux camps seront prêts, les militaires turcs devront lâcher du lest et laisser passer ceux qui le souhaitent.
Dans le même temps les ambulances turques continuent leur va-et-vient entre la frontière et la ville d’Antakya. Une dizaine de blessés au moins, tous venus de la région de Jisr el-Choghour, ont été transportés hier dans des hôpitaux turcs.