Les mots ne sont pas choisis au hasard... Dans une interview accordée à la télévision, William Hague, le ministre britannique des Affaires étrangères, a appelé le Conseil de sécurité à prendre une position claire sur la Syrie. De son côté, son homologue allemand, Guido Westerwelle, rappelle que cette résolution est une urgence. Le message est limpide : les Européens mettent la pression sur les membres du Conseil de sécurité de l'ONU.
Le projet de résolution sur la Syrie est présenté par la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et Portugal. Les Etats-Unis ont déjà apporté leur soutien à ce texte. Mais jusqu'à maintenant, l'Afrique du Sud, le Brésil et l'Inde ont exprimé de sérieuses réserves. Pour être acceptée, cette résolution doit aussi échapper à un veto chinois ou russe.
Les deux membres permanents du Conseil de sécurité sont opposés à cette solution. Mais si une large majorité se dégage, il sera plus difficile pour Moscou et Pékin d'opter pour un veto. Les Européens travaillent donc à convaincre les plus réticents. « Nous essayons de leur expliquer que s'abstenir revient à prendre parti pour la Syrie », souligne un diplomate. Le vote pourrait avoir lieu dans les jours prochains.