Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut
Depuis le début de la semaine, c’est quand il fait sombre que les coups de feu retentissent à Sanaa. La nuit dernière, à partir de 23h30, des tirs épars ont résonné dans la capitale yéménite jusqu’au petit matin ce mercredi 8 juin 2011.
La journée de mardi s’était pourtant déroulée dans le calme avec les rues vidées de véhicules, tous agglutinés à l'approche des stations d'essence afin de grappiller quelques gouttes de pétrole. Une ressource qui, comme le gaz, est devenue denrée rare.
Egalement privée d’électricité la quasi-totalité de la journée et confrontée à d’importants problèmes sur les lignes de téléphonie mobile, Sanaa semble coupée du monde.
Une situation à laquelle les habitants se résignent. Eux, ont pour l’instant le regard tourné vers l’Arabie saoudite. Ils redoutent un retour d’Ali Abdallah Saleh dans les prochains jours, ce qui pourrait faire repartir les combats de plus belle.