Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
L’appel à la trêve lancé par le roi Abdallah d’Arabie saoudite semble avoir été entendu par le cheikh Sadek al-Ahmar. Le tout-puissant chef tribal des Hached a aussitôt ordonné l’évacuation de bâtiments publics que ses troupes occupaient à Sanaa.
On peut dire que c’est une première étape, mais la situation est tellement fragile et précaire au Yémen, que de leur côté les pays européens comme la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Espagne et l’Italie, exhortent les responsables civils et militaires à accepter ce cessez-le-feu.
Les chefs d’Etat ou de gouvernements de ces pays européens ont donc adressé à ces responsables une lettre dans laquelle ils souhaitent que le peuple yéménite trouve rapidement le chemin de la réconciliation et choisisse démocratiquement son gouvernement.
En respectant ainsi l’accord de sortie de crise initiée par les pays du Golfe et que le président Saleh a refusé de signer à trois reprises, les cinq pays européens promettent en contrepartie leur plein soutien.
Opéré au thorax avec succès dimanche à Riyad, Ali Abdallah Saleh, a l’intention de revenir dans son pays dans quinze jours, juste après une période de convalescence. Mais les jeunes contestataires et Mohamed Qahtan porte-parole de l’opposition, sont plus que déterminés à ne pas le laisser rentrer. Pour eux, « un nouveau Yémen est né ». Reste à savoir si l’Arabie saoudite ne va pas profiter de l’hospitalisation du président yéménite sur ses terres pour lui proposer un accueil définitif. Pour être clair, l’asile politique.