Yémen : le président Saleh semble de plus en plus écarté du pouvoir

Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a été opéré « avec succès » dimanche 5 juin dans un hôpital militaire saoudien et rentrera à Sanaa « après deux semaines de convalescences », a déclaré un responsable saoudien qui a requis l'anonymat. Evacué la veille vers l'Arabie Saoudite après avoir été blessé lors d'une attaque du Palais présidentiel, Ali Abdalah Saleh semble de plus en plus écarté définitivement du pouvoir.

Au Yémen, en général, quand un président s'en va du pays, il ne revient pas. C'est ce que disent, par expérience, les Yéménites et il est probable qu'Ali Abdallah Saleh ne déroge pas à la tradition.

Son évacuation samedi soir a en tout cas provoqué des scènes de liesse dans la capitale yéménite. Et ce dimanche, alors que régnait un calme tout à fait inhabituel dans le quartier du Palais présidentiel, la transition politique a commencé à s'organiser. Le vice-président Abed Rabbo Mansour Hadi, qui assume l'intérim en tant que chef de l'Etat et de l'armée, a rencontré les chefs militaires et surtout le fils et les neveux de Saleh, des personnages clés car ce sont eux qui contrôlent la garde présidentielle et les services de sécurité et ils doivent accepter de lui remettre le pouvoir.

Autre point important : un accord de trêve a également été trouvé avec le puissant chef tribal des Hached. Toutefois, si l'hospitalisation du président Saleh marque de toute évidence le début de la fin de son long règne d'autocrate, tout le monde est aussi d'accord pour dire que son absence est loin de signifier la fin des troubles dans le pays.

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