La France voulait faire vite. Lundi, à l'occasion de son déplacement aux Etats-Unis, Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères avait fait part de la décision de Paris de rapidement soumettre au vote du Conseil de sécurité une résolution condamnant la Syrie.
La France, mais aussi la Grande-Bretagne, l'Allemagne et le Portugal avaient déjà rédigé le mois dernier un projet de résolution visant à faire condamner la Syrie. Depuis, on apprend de source diplomatique que Londres a retravaillé le texte et c'est visiblement une version plus ferme qui va être présentée tout à l'heure (à 15H00, heure de New York, 21H00 heure française) au Conseil de sécurité. Une version qui condamne la Syrie et demande également, d'après le Premier ministre britannique, « l'établissement de responsabilités et un accès humanitaire », alors que la répression se poursuit depuis près de trois mois à huis clos.
L'avenir de ce projet de résolution semble pour l'instant très incertain. La Chine et la Russie, qui disposent tous deux d'un droit de véto, ont déjà fait savoir qu'elles n'étaient pas favorables à une implication du Conseil de sécurité.