Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Pour le chef de la diplomatie française il faut éviter d’aller à l’Assemblée générale de l’ONU en septembre prochain dans le statu quo actuel. Les Palestiniens pourraient alors demander la reconnaissance internationale de leur Etat. Et même si elle se dit prête à « prendre ses responsabilités », la France semble redouter la période d’incertitude voir d’instabilité qui pourrait alors s’ouvrir.
Pour cette raison et aussi parce que tout change en ce moment au Proche et au Moyen-Orient, Alain Juppé a présenté une initiative française à ses interlocuteurs israéliens et palestiniens. Il s’agirait de renouer le dialogue autour de quelques points clé : discuter d’abord des frontières, les fameuses frontières d’avant 1967 mais avec des échanges de territoire pour tenir compte des évolutions du terrain ; discuter simultanément des questions de sécurité concernant Israël et le futur Etat palestinien.
Et dans un deuxième temps seulement aborder deux autres dossiers épineux : la question de Jérusalem et cette des réfugiés palestiniens. Le tout dans une période d’un an maximum selon la proposition française qu’Israéliens et Palestiniens vont désormais étudier.
Si les réponses ne sont pas négatives, la France propose d’accueillir les acteurs du conflit à Paris en juin ou juillet. Selon Alain Juppé, les chances que cette proposition française aboutisse sont « minces » mais « réelles ».