C'est l'agence de presse officielle syrienne qui a annoncé la création d'une commission gouvernementale. Son but : rédiger une nouvelle loi électorale dans les deux semaines à venir. Une réforme qui devrait, selon l'annonce officielle, respecter les critères internationaux.
« Nous voulons la meilleure loi du monde », a affirmé le vice-ministre de la Justice Najm al-Ahmad, censé piloter cette commission. Censé, car tout le monde doute de la sincérité de cette annonce alors que le mouvement de constestation dans le pays se poursuit avec son lot de morts et d'arrestations. Même si le président Bachar el-Assad a annoncé il y a un mois, la levée de l'état d'urgence, toutes les manifestations sont interdites et réprimées.
La Syrie est classée dans la liste noire des pays pour sa liberté d'expression et de la presse par Reporters sans frontières. Bachar el-Assad a été élu en 2000 et 2007 avec plus de 97% des voix. Il était le seul candidat autorisé. Difficile aussi d'imaginer que le pouvoir, qui refuse toute négociation, donne soudainement raison aux manifestants qui réclament des élections libres.