Le pouvoir syrien promet une nouvelle loi électorale

En Syrie la répression se poursuit. Mercredi 11 mai 2011, au moins dix-neuf personnes ont été tuées à Deraa, dans le sud du pays, et à Homs, la troisième plus grande ville. Dans cette localité, les chars de l'armée sont toujours en position et ont tiré. Depuis deux mois que le mouvement de contestation a débuté, plus de 700 personnes ont été tuées et des milliers sont toujours emprisonnées. Pendant ce temps, une commission devrait être chargée de rédiger une nouvelle loi électorale.

C'est l'agence de presse officielle syrienne qui a annoncé la création d'une commission gouvernementale. Son but : rédiger une nouvelle loi électorale dans les deux semaines à venir. Une réforme qui devrait, selon l'annonce officielle, respecter les critères internationaux.

« Nous voulons la meilleure loi du monde », a affirmé le vice-ministre de la Justice Najm al-Ahmad, censé piloter cette commission. Censé, car tout le monde doute de la sincérité de cette annonce alors que le mouvement de constestation dans le pays se poursuit avec son lot de morts et d'arrestations. Même si le président Bachar el-Assad a annoncé il y a un mois, la levée de l'état d'urgence, toutes les manifestations sont interdites et réprimées.

La Syrie est classée dans la liste noire des pays pour sa liberté d'expression et de la presse par Reporters sans frontières. Bachar el-Assad a été élu en 2000 et 2007 avec plus de 97% des voix. Il était le seul candidat autorisé. Difficile aussi d'imaginer que le pouvoir, qui refuse toute négociation, donne soudainement raison aux manifestants qui réclament des élections libres.

 

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