La contestation ne faiblit pas en Syrie malgré la répression

En Syrie, la répression de la contestation s'intensifie. Malgré les vagues d'arrestations qui se multiplient et le déploiement de l'armée autour de plusieurs quartiers des villes de Banias et Homs et en banlieue de Damas, les militants qui réclament plus de démocratie ont appelé à continuer les manifestations de solidarité avec les milliers de détenus.

Plusieurs quartiers de Banias, sur la côte ouest, ont été encerclés par l'armée et les arrestations se multiplient depuis samedi 7 mai. Selon l'organisation syrienne des droits de l'homme, une cinquantaine de militants politiques ont été arrêtés lundi du côté de Salamiya, dans le centre nord du pays.

Les autorités inflexibles

La ville de Mouadamiya, près de Damas, a vu l'armée arriver en force. Dès lundi matin 9 mai, la ville a été isolée et coupée du monde selon des témoins qui racontent que, pour en sortir, il faut passer plusieurs postes de contrôle et les agents de sécurité possèdent des listes. Du côté de Deraa, l'agence onusienne UNRWA pour les réfugiés palestiniens s'est vu refuser l'accès du convoi qui devait ravitailler en médicaments ses unités travaillant sur place.

Les autorités n'ont pas autorisé non plus l'accès de la mission humanitaire de l'ONU, contrairement à leurs engagements. Selon les dernières informations, six grandes figures de l'opposition qui avaient été arrêtées ont été relâchées. Parmi elles, Georges Sabra, le dirigeant du Parti du peuple démocratique, arrêté le 10 avril. Mais les organisations de droits de l'homme dénoncent un double jeu des autorités : d'un côté elles libèrent des opposants et de l'autre elles continuent à en arrêter, à torturer et à réprimer. 


Dans les régions frontalières de la Syrie, de nombreuses familles parviennent à traverser régulièrement la frontière pour venir se mettre provisoirement à l’abri chez leurs proches. Mais il est difficile d’avoir des informations sur ce qui se passe car les communications sont toujours coupées dans de nombreuses localités syriennes. Et quand elles sont restaurées, c’est la peur qui empêche les habitants de témoigner.

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