Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Le Premier ministre israélien affirme qu’avec cet accord, c’est le Fatah du président Mahmoud Abbas qui s’est rapproché du Hamas et pas l’inverse. A Paris ce jeudi comme à Londres mercredi, Benyamin Netanyahu va demander à ses interlocuteurs de ne pas soutenir cette réconciliation palestinienne en rappelant notamment que le Hamas figure sur la liste européenne des organisations terroristes.
Le chef du gouvernement israélien devrait utiliser cet argument pour défendre une autre demande : Benyamin Netanyahu s’inquiète d’un large mouvement de reconnaissance internationale de l’Etat palestinien à l’automne prochain aux Nations unies et il redoute le soutien de pays européens à ce projet palestinien.
Ce n’est pas un hasard si le Premier ministre israélien est à Londres et à Paris cette semaine. Britanniques et Français expliquent qu’ils réfléchissent sérieusement à la reconnaissance de la Palestine indépendante cette année. Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères, l’ont dit très clairement ces derniers jours. Les dirigeants français qui souhaitent aussi que la conférence des donateurs prévue en juin à Paris pour les Palestiniens soit une vraie conférence politique régionale. Pas sûr que Benyamin Netanyahu l’entende de cette oreille.